Être proche aidant : prendre soin de celui qu’on aime sans s’oublier

aide soins à domicile vaud

Devenir proche aidant, c’est un acte d’amour et de solidarité formidable. Mais c’est aussi une aventure qui peut bousculer : fatigue, stress, doute, isolement. Alors comment continuer à être présent pour l’autre tout en préservant sa santé mentale ? Voici quelques clés pour ne pas s’oublier dans ce rôle.

Pourquoi le soutien psychologique est si important

Être aidant, c’est gérer des responsabilités, parfois lourdes, souvent sur le long terme. Et les études montrent que ce rôle pèse réellement sur le bien-être psychologique

Par exemple, une étude italienne a mis en évidence une corrélation forte entre charge d’aidance et diminution du bien-être psychologique : quand le fardeau augmente, le bien-être diminue.

Autre exemple : dans une enquête suédoise, les aidants « informels » (famille, proches) souffraient davantage de stress, d’anxiété et de troubles psychologiques, surtout s’ils vivaient sous le même toit que la personne aidée.

Bref : répondre aux besoins de l’autre, c’est noble. Mais si l’on n’est pas soutenu soi-même, on risque de s’épuiser.

Quelques conseils pour prendre soin de vous

Voici plusieurs pistes simples à adapter selon votre situation :

1. Parler de ce que vous vivez

Ne gardez pas tout pour vous. Discuter avec un ami, un membre de la famille ou un professionnel permet souvent de « décharger » le mental. Le soutien social est un vrai tampon contre la souffrance psychique : l’étude italienne mentionnée plus haut montrait que « plus on perçoit de soutien social, mieux on va ».

Conseil : fixez un « rendez-vous verbal » régulier avec une personne-ressource (un ami, un groupe d’aidants, un psychologue).

2. Organiser des moments pour vous

Même 10-15 minutes chaque jour où vous êtes « simplement vous » peuvent faire la différence : boire un café sans interruption, faire une mini promenade, lire.

Inscrivez-ce temps dans votre agenda comme s’il s’agissait d’un rendez-vous important. Vous comptez aussi !

3. Rechercher des ressources spécialisées

Il existe des groupes d’aidants, des applications ou des plateformes de soutien en ligne. Une revue a montré que le « peer support » (entraide entre aidants) est bénéfique : partage d’expérience, conseils, sentiment de ne plus être seul.

Conseil : cherchez simplement sur internet « groupe aidants + votre région/pays » pour trouver un groupe de soutien proche de chez vous. En Suisse, vérifiez auprès des associations cantonales.

4. Fixer des limites saines

Vous ne pouvez pas TOUT gérer seul ! Fixer des limites, demander de l’aide, déléguer certains actes, c’est essentiel. L’épuisement arrive souvent quand on ne sait plus dire « non ».

5. Surveiller les signaux d’alerte

Problèmes de sommeil, irritabilité, retrait social, baisse d’humeur peuvent être les signaux d’un mal-être.

Si ces signes durent plus de deux-trois semaines, consultez un professionnel (médecin, psychologue). Ce n’est pas une faiblesse : c’est un soin nécessaire.

Conclusion

Être proche aidant, ce n’est pas seulement être disponible pour l’autre : c’est aussi prendre soin de soi. Le soutien psychologique, qu’il soit informel (amis, proches) ou formel (groupes, professionnels), est une ressource précieuse pour rester durablement présent et serein. 

Vous n’êtes pas seul·e : votre bien-être compte autant que celui de la personne que vous accompagnez. Adopter quelques gestes simples aujourd’hui peut faire une grande différence demain !

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