Favoriser la mobilité des seniors avec des outils adaptés

ergothérapeute personnes âgées

La mobilité est un pilier majeur de l’autonomie et de la qualité de vie des personnes âgées. Plusieurs études montrent qu’une meilleure mobilité est corrélée à une meilleure qualité de vie : par exemple, dans une recherche sur des personnes âgées de 50 à 69 ans, chaque augmentation de 100 m de la distance parcourue en test de marche était associée à une amélioration significative de la qualité de vie.

Dans cet article, nous allons voir pourquoi les outils adaptés sont utiles, quels sont ceux qui peuvent être envisagés, et comment choisir / utiliser ces outils pour vraiment faire la différence.

Pourquoi des outils adaptés sont utiles

Les outils d’aide à la mobilité (canne, déambulateur, fauteuil roulant, etc.) peuvent améliorer la stabilité, renforcer la confiance, et permettre de rester actif au quotidien.

Ils peuvent aussi permettre de compenser certaines limites physiques et donc de ralentir l’entrée dans la dépendance.

Toutefois, l’usage seul de tels outils ne garantit pas automatiquement une meilleure vie : certaines recherches indiquent que l’usage d’aides à la mobilité n’était pas forcément associé à une plus grande satisfaction de vie, peut-être en raison d’autres facteurs (douleur, santé globale, environnement).

Ainsi, l’outil adapté est un moyen, pas une fin en soi : il faut une bonne adéquation, un bon choix, une bonne adaptation.

Quels outils privilégier et à quoi faire attention

Voici un panorama des principaux outils, et les critères à considérer.

Canne

Forfait pour les personnes encore assez stables mais ayant besoin d’un peu de soutien. Selon une revue clinique : « Quand une seule extrémité supérieure est nécessaire pour l’équilibre ou le port du poids, on préfère une canne ».

À vérifier : hauteur ajustée (poignée au niveau du poignet quand le bras est relâché), angle de coude légèrement fléchi (~20-30°).

Conseil : tenir la canne du côté opposé à la jambe faible pour maximiser le soutien.

Déambulateur / Rollator

Pour les personnes ayant des difficultés plus importantes à marcher ou à se stabiliser. Il offre une base plus large, souvent avec siège, freins, et rangement.

Attention : il faut vérifier que l’environnement (intérieur/extérieur) est compatible (largeur des portes, revêtement, seuils). Une étude note que l’usage d’aides à la marche impose des « exigences neuromotrices, attentionnelles et métaboliques » et que certaines personnes peuvent tomber quand l’outil n’est pas bien adapté.

Conseil : faire un « essai » à domicile (ou en magasin) pour vérifier que la personne se sent stable, peut manœuvrer, que les poignées sont confortables.

Fauteuil roulant / scooter de mobilité

Pour les mobilités plus limitées. Le scooter peut permettre de rester engagé socialement, de sortir, de participer. Une étude a montré que les utilisateurs de scooter estimaient un impact positif sur leur vie — bien que l’impact à long terme sur la condition physique reste à préciser. 

À considérer : poids, transport (dans une voiture ou les escaliers), autonomie batterie (scooter), maniabilité.

Conseils pratiques pour tirer le meilleur parti

  1. Adapter l’environnement
    Éclairage suffisant, sol non glissant, seuils éliminés, rampe si besoin. Un outil bien choisi mais un environnement adverse limite son efficacité. 
  2. Former et accompagner l’utilisateur
    Il ne suffit pas d’acheter l’outil : il faut qu’il soit bien réglé et que la personne sache l’utiliser. Selon une étude, l’absence de formation peut limiter la sécurité. 
  3. Encourager la marche régulière
    Même avec un appui, marcher reste l’une des meilleures façons de maintenir force, équilibre et mobilité. L’outil doit compléter, pas remplacer. 
  4. Favoriser l’engagement social et extérieur
    L’outil peut devenir un moyen de sortir, de rencontrer, de bouger. Cela contribue à la santé mentale mais aussi à la santé physique. L’étude liant mobilité à qualité de vie le montre. 
  5. Réévaluer et ajuster régulièrement
    Les besoins évoluent : la mobilité peut changer, l’outil ou ses réglages peuvent ne plus convenir. Il est utile de revoir le choix tous les 6-12 mois ou après un changement de santé. 
  6. Impliquer le senior dans le choix
    Le sentiment d’être acteur de son outil et non « condamné » à l’utiliser est important pour l’acceptation.

Trouvez une Solution Personnalisée dans le Respect de vos Habitudes de Vie

Articles Récents